L’ascendance d'Henry Russell est Irlandaise par son père et Gasconne par sa mère. Ses parents étaient issus d'anciennes familles ayant de nombreuses alliances avec les noblesses française et irlandaise.
Son père, Thomas-John Russell, était de la branche irlandaise et catholique des Russell. Le premier ancêtre connu était Robert du Rozel, ou Russell, l'un des barons Normand qui, en 1066, traversa la Manche avec Guillaume le Conquérant, pour conquérir l'Angleterre. De ce même Robert Russell, est issue la branche des ducs de Bedford, anglaise celle-ci, qui abandonna le catholicisme.
Sous le règne de la Reine Elisabeth, à la mort de James le huitième baron, les Russell d'Irlande étaient répartis en quatre branches :
- Les Russell de Killough,
- Les Russell de Bright et de Ballyvaston,
- Les Russell de Rathmullan
- Les Russell de Ballystrew et Coniamston (branche d'Henry Russell), qui au XVIIIe siècle, à l'extinction de la première branche, héritèrent du nom des Killough.
Sa noblesse étant contestée en France, Thomas-John la justifia dans deux ouvrages publiés à Pau: "De la noblesse de la Gentry" [1847] et "Notice sur les deux branches de la maison des Russell" [1865]. Son titre de comte, transmissible à tous ses descendants mâles, lui fut accordé en 1862 par un bref du pape Pie IX "afin de récompenser cette famille pour ses sacrifices et ses pertes" et "à cause de l’ancienneté de sa noblesse et de son illustration […]". Les armes de Thomas-John étaient : d'argent au lion grimpant de gueule, au chef de sable chargé de trois coquilles d'argent, l'écu surmonté d'un bouc passant pour cimier, avec la devise "Che Sara Sara".
Thomas-John vint en France vers 1820. En 1824, il épousait Marie-Christine du Rey, fille du Marquis de Saint-Géry. Devenu veuf, il se remaria avec Ferdinande de Grossoles de Flamarens, c'est de cette union qu'est issue la totalité de sa descendance.
Ferdinande-Clémentine-Aglaé-Marie-Joséphine de Grossoles de Flamarens comptait parmi ses ancêtres Pierre Paul Riquet, le constructeur du Canal du Midi. Fille de Christine-Marie-Françoise de Riquet de Caraman et de Caprais de Grossolles, marquis de Flamarens, elle était cousine germaine du comte de Mac Mahon, duc de Magenta, puis Président de la République Française.
Le couple eut quatre enfants : Henry, Frank, Christine et Ferdinand. Christine, entra au couvent à l'âge de 22 ans, chez les Visitandines de Toulouse. Le frère cadet Ferdinand, fut lieutenant en Angleterre au 49e régiment d’infanterie, de 1861 à 1869, avant de s’installer à Biarritz dans la Villa Christine.
De toute la fratrie, seul Frank eut une descendance. A l'âge de trente ans il épousa Thérèse de Lamote Baracé dont il eut: Alfred, Maurice, Patrice, puis une fille prénommée Marie. Cette dernière décéda à l’âge de neuf mois et Patrice à l’âge de sept ans. L’aîné, Alfred, prêtre missionnaire de la Compagnie de Jésus, mourut au Brésil de la tuberculose. Après le décès de sa première femme, Frank se remaria en 1893, avec Marie de Cugnac-Giversac, de là est née en 1896, une fille prénommée Henriette.
En 1897, Maurice, le fils de Frank, épousa la sœur cadette de sa belle-mère, Blanche de Cugnac-Giversac, en 1900 il eurent une fille, Edith-Antoinette-Marie.
Dans ce chapitre sont présentés des documents sur les ancêtres paternels et maternels d'Henry Russell, sur sa famille proche : père, mère, frères, sœur, neveux, et enfin sur les châteaux qu'ils ont habités : Killough, Flamarens, Fondelin.